Continuité d’activités pour les organismes

Organismes communautaires et humanitaires : parlons de continuité d'activités

Publié le 5 Mars 2018

Les organismes humanitaires et communautaires ont en commun une mission : venir en aide à la population. Quoiqu’ils soient généralement familiers avec les concepts de sécurité civile et les plans de mesures d’urgence, ils demeurent confrontés au défi que représente la continuité de leurs activités courantes lors d’incidents majeurs, qui, pourtant, sont toutes aussi importantes pour le bien être de la société.

Alors, comment peuvent-ils se préparer à y faire face ?

1. L’entraide : une force pour les organismes humanitaires et communautaires

La collaboration est une valeur au cœur de la mission de tous les organismes humanitaires et communautaires. Plus que dans tout autre secteur, se tendre la main pour créer des partenariats en cas de sinistre semble être une stratégie de continuité d'affaires efficace. De plus, cette stratégie est moins coûteuse que la création d’un site de relève propre à chaque organisme pour permettre de relocaliser leurs activités.

2. L’enjeu du manque de ressources

En cas de sinistre, le nombre restreint d’employés les oblige parfois certains organismes à choisir leurs batailles. Par exemple, pendant les inondations du printemps 2017 à Montréal, certains organismes ont concentré tous leurs efforts sur l’aide apportée aux sinistrés sans pouvoir maintenir pleinement leurs activités courantes. Une stratégie de continuité d'activités avancée lors de la journée était de recourir à des bénévoles pour pallier à ce problème d’effectif.

3. Répondant ou résilient : un choix à faire ?

Lors de l’activité du 27 février, la présidente du ROHCMUM a amené une question intéressante liée au nombre limité de ressources que peuvent avoir les organismes. Vanessa Thomas-Pérugien suggérait aux organismes de mener une réflexion sur le rôle qu’ils peuvent jouer en cas de sinistre. Les organismes ont-ils la capacité de jouer le rôle de répondant à l’urgence tout en assurant la résilience de leurs activités ? Ou, au contraire, devraient-ils faire un choix si leurs ressources sont limitées, sachant que, dans tous les cas, leur rôle est d’une importance vitale pour la société et particulièrement pour les personnes en difficulté ?

           A fait ouvrir les yeux au-delà des mesures d’urgence pour faire le pont avec le retour à la normale

           – Jean-François Trépanier, CIUSSS Centre Sud